09/09/2013

AUSTRALIE EN 2006

2006

Le soleil rouge énorme descend sur l'horizon.
Nuit noire au motel ''Désert Inn''
le restaurant la station-service le magasin la piscine carrée entourée d'une grille en fer forgé le camping les sanitaires.
le vent se lève la poussière vole.
Quelques road trains défoncent la nuit d'un bout à l'autre de l'horizon.
Deux abos s'endorment de chaque côté d'un rocher au milieu du camp invisibles comme des ombres ils disparaissent à l'aube.

Hier à deux heures vingt deux au milieu de nul part dans le bush j'ai "senti" que Neige naissait à Darwin.

La pluie se transforme en queue de mousson
ressemble à un cauchemar.
L'eau déborde de partout inonde le tas d'herbes et de branches
une nichée de petits serpents ondulent dans les flaques.
Il faut tout fourrer dans les sacs, replier les toiles de tentes et s'engouffrer dans les voitures pour se réfugier sur les hauteurs.

Un serpent ondule dans les hautes herbes.
Le soleil tombe et illumine l’horizon
un couple d’oiseaux énormes et inconnus passe au dessus de la coline.
Ici, au milieu des baobabs, sur le toit du monde, le télégraph reste à l'écoute.

...

Le long de la rivière d'eau douce, à l'embouchure de la mer, une bande de jeunes garçons s'amuse à lancer un filet. L'un d'eux patauge au milieu du courant, de l'eau jusqu'à la taille. Le soir, depuis la plage, le plus âgé ferre un requin scie.
Il le traine longtemps sur le sable pour l’asphyxier.

Des femmes noires fouillent le sable à marée basse, piègent les crabes et ramassent des coquillages.

A chaque marée, des millions de crabes creusent des trous et sortent des millions de boulettes de sable qui  dessinent sur la plage comme un immense feu d'artifice.

...

le sol est rouge, la route s'allonge, les kilomètres défilent, le paysage change à peine il devient simplement plus aride, plus intense.
Il paraît que derrière la route, invisible, caché par les petits arbres en pinceau,  s'étale un lac immense .
limpide et bleu comme le ciel?
Ou rouge comme la terre? Ou noir comme les abos qui le longent?
Il est sacré, comme l'amas de rocher à l'horizon, comme la ligne sèche et tordue de la rivière.

John le propriétaire du petit zoo désaffecté de Batchelor vit dans un hangar puant et dégoûtant.
Il se sert une bière. Une mouche vole, se pose sur un amalgame verdâtre en décomposition au creux d’une  assiette. 
La chaleur est terrible.
Le vieux raconte une vie invraisemblable: des chasses au tigre en Sibérie,  une amitié avec Charlie Chaplin, un voyage en Egypte dans la voiture de Richard Burton, l'arrivée en Australie et la construction du zoo de Batchelor.

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Les perroquets noirs se rassemblent dans les acacias, ils ont le dessous des ailes rouge vif.
Un sentier longe l’enclos des chevaux, un jeune poulain s’approche, passe la tête sous la clôture, tend une longue bouche aux grandes dents jaunes et aspire un sucre du bout des lèvres, poilues et mouvantes.
...


A quelques kilomètres du bar
un vieux dispensaire tombe en ruine devant les hangars rafistolés du terrain d'aviation.

Accrochées aux murs, des photos rongées racontent la création des flys doktors.

Les hautes herbes ont envahi le tarmac et troué les pistes. 
La carcasse d'une carlingue cache les serpents. 


Un petit avion atterrit, un pilote en uniforme, pantalon bleu synthétique, chemise à manches courtes et cravate, descend de l'appareil, en fait le tour, vérifie le train d'atterrissage et attend.

Trois hommes arrivent en voiture, l'un d'eux sort, empoigne son attache case et se dirige vers le pilote. 
Ils se serrent la main puis montent dans le cockpit. 
Les moteurs ronflent, le passager fait un signe, la voiture démarre et l'avion décolle. 

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Des bougies sont piquées dans le sable autour du camp sur la plage des Dogons. Delph a mis une casserole d’eau de mer sur le feu pour cuire les crabes.
Jade a grillé des marshmallows puis couru sur les matelas
les couchages collent et crissent de sable. 
Il dort maintenant le nez dans les chips.
Le pêcheur part relever les filets à crabes dans les dédales de la mangrove il est complètement bourré et son petit bateau zigzague dans le noir total entre les reflets métalliques des cages à crocodiles.

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Douane australienne
La file s'allonge devant les douanes les passagers semblent exténués. 
Un chien aux longues oreilles court sur les bagages 
renifle et va plus loin.
Un brin de boue européenne colle à la semelle d'une Adidas pourrie 
le douanier l'emporte la plonge dans un évier racle gratte désinfecte. 

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20 heures 30 la nuit est noire à Darwin.
L’air du dehors est chaud et gluant 
les vêtements collent à la peau.
Au value Inn la chambre est à 56 dollars la nuit 
La clime crachote et souffle de la poussière. 
La pièce minuscule est entièrement recouverte de tapis plein. 
Dans la rue sous le Melaleuca un opossum saute d'une branche
un rat kangourou court sur le plancher des téléphones publics. 
Trois vieux Abos guettent le touriste devant le mac do mendient pour prendre le bus et achètent une bière au woolworth.

Un vent sec et chaud disperse les mouches et soulève des tourbillons de poussière rouge. Un vieux type en jeans assis sur un petit tracteur vert tond un carré de pelouse. Le caravan park est plein de routards, la saison des rodéos a commencé.
Les vieux habitués ont collé leur roulotte contre les combinés sanitaires brun et beige. A l'intérieur, excepté le trop fin rideau de plastique autour de la douche, tout est métallique,la cuvette des toilettes, le bac de douche.
Une ampoule nue pend au bout d’un fil électrique. 

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Vers deux heures, à mi-chemin entre Alice et Coober Pedy, dans un remake de Saylor et Lula, une voiture quitte la pompe, fonce à toute allure pendant quelques kilomètres, sort de la route dans un nuage de poussière rouge et se retrouve sur le toit. Les roues tournent, les valises, les sacs explosés, éparpillent des vêtements partout. Un jeune homme hagard tente de sortir son amie coincée à l’intérieur. 
Un road train s’arrête, le chauffeur défonce la portière au pied de biche et sort la jeune fille.

Un train de marchandises passe sur l'horizon, le soleil orange se couche sur le désert, Le jeune homme ramasse une k7 des Cramps, une chaussure Rokabily.
Dans le lointain on entend les sirènes de l’ambulance; tout est calme.

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Porcupine-
Après cinq heures de piste en terre, un voyageur installe sa tente au dessus des gorges. La nuit noire tombe et bruit de mille silences. Un petit animal court dans le halo d'une lampe frontale, il grignote des miettes, rentre dans les sacs et fouille partout.
Un vent glacial se lève, nettoie le ciel et les étoiles innombrables s'allument.
Au matin, un filet d'eau émeraude coule au fond du canyon, un pie chante au sommet d'un eucalyptus et le son pur résonne d'une rive à l'autre. Des tortues aux longs cous nagent dans les trous d'eau; de grands oiseaux blancs, longs et minces, en équilibre sur les rochers attendent la fraicheur du soir pour pécher.

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Gerda et Joffrey dirigent le caravan park municipal de Richmond d'une main propre et ordonnée. Gerda passe le matin à l'heure des douches, vérifie les lavabos et remplace les torchons. A midi, elle bavarde avec les clients et surveille du coin de l’œil les barbecues électriques.

Joffrey arrose les pelouses et débouche les éviers. L’après midi il joue au golf et siège au conseil municipal ; il connaît tous les habitants de Richmond.
Le dimanche, les magasins sont fermés; les jeunes roulent en trial dans les chemins de sable et le prêtre assis sur un banc devant l'église, un casque de motard vissé sur la tête, attend les fidèles.
La petite  ville ressemble à un décor de carton pâte, les façades sont propres et blanches décorées de colonnades.

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Le vent souffle dans les pins, le sol sablonneux se dérobe sous les pas dans un paysage de fagnes.
Des animaux sauvages, on ne sait pour quelle punition, sont  pendus la tête en bas et sèchent en balançant doucement sous la brise.

Des camions ont amenés une centaine de vaches du bush hier soir. Elles attendent dans le corral  en pleine chaleur. 
A 15 heures, les employés poussent les bêtes efflanquées sur la rampe d’accès au train.
A 15heures quarante, le chargement est terminé et attend la locomotive. Dans les wagons les vaches sauvages sont  silencieuses et terrorisées ; des bruits de pets, de cascade d'urine, de déjections odorantes et aqueuses explosent entre les planches des parois.

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Une voiture a roulé sur la berge, la croûte de terre a cédé, un tracteur l'a sortie du  trou et a damé le sol jusqu'à la plage. La terre retournée a craché un portefeuille et des cartes de crédit  valables jusqu'en 1996.

L'aire de jeux et de pique nique attend la pluie, l'herbe a disparu, les toilettes sèches sont cassées, les barbecues démantelés et les poubelles débordent.

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Le dernier woolworth avant l’océan déborde de marchandises, de fruits, de bonbons, de viande fraîche et de légumes.
Le visage fou, un  jeune cycliste hagard, couvert d’une croûte de poussière rouge, parle aux récipients et aux couvercles du rayon des plastiques; il fait de grands gestes et prend des mesures.
A la sortie, il se précipite et fixe une boite neuve en plastique moulé entre la pédale et le cadre d’un drôle de vélo à trois roues.
A grands cris satisfaits, il met son casque, s’élance et quitte la ville, seul.

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La journée s’étire, calme et sereine. Une vache passe et longe l’eau, une cloche suisse autour du cou. Une autre la suit, une autre encore, une quatrième et une cinquième qui bondit  de derrière la bute suivie de quelques autres qui courent pour la rejoindre.

Le dam est presque à sec, la vase crevassée est dure comme la pierre et cassante comme le verre. D’étranges cormorans noirs restent des heures plantés en file sur le haut du barrage, sans bouger, les ailes demi ouvertes face au soleil et au vent.

Une tribu de pélicans grogne, claque du bec et flotte sur le filet d'eau bleue.
Ils s'envolent et planent.
Un oiseau sous marin passe, la tête en périscope.
Trois hommes dans un pick up regardent l’horizon et attendent.

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Les jeunes manoeuvres vont d'un chantier à l'autre. De l'or au fer, ils 
retroussent leurs manches sur les muscles gonflés.

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Une Holden Commodore patine et s'enlise sur la plage. Les pêcheurs posent  leurs Foster sur le sable et poussent la voiture. Elle racle, crache et perd des  morceaux.

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Trois femmes aborigènes quittent Wyndham village pour un pique nique en famille sur le port.

Il fait chaud et la route asphaltée est longue.

Quelques hôtels à demi abandonnés mènent à la jetée.

Le centre local "le baobab" est connecté à Internet: 15 min. pour 3 dollars

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Quatre hommes débarquent d'un bi-moteur. Ils écartent les perroquets blancs et entament une partie de golf entre les termitières. Pas très loin, au large, Monte Bello Island digère, depuis 1963, les essais nucléaires anglais.

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Au milieu de rien, à un des bouts du monde, le long de l’océan Indien, vibre une assemblée de termitières. Un Ancêtre Kangourou passe s’arrête observe.

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il pleut des trombes d'eau. La mangrove glougloute.
L'aigle est roi, la mer l'a sculpté dans la roche, il protège les âmes des chinois et des japonais chasseurs de perles.
Roebuck Bay, lundi 9 juillet

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Trois gamins se cachent sous le pont, dans les hautes herbes ; ils sniffent 
de la colle.

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Un fin filet de fumée monte d'une cheminée posée sur l'horizon. La route 
court à travers le désert vallonné. D'une crête à l'autre, l'usine et sa 
ville sortent de la terre rouge et grandissent du milieu de nulle part.

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A la bifurcation, un homme est assis sur son sac de toile. A droite, la 
route va vers l'océan et l'orage. Tout droit, elle se perd pendant des 
jours entre les plaques de sable rouge.

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Le désert est rouge, la chaleur écrasante.
L'enfant ouvre une boite de thon à l'indienne.

Un camion passe deux mouches volent un train déroule en silence ses kilomètres de wagons remplis de minerai de fer.

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La rivière coule en un fin filet vert et gluant de mousse.
elle éructe des gaz putrides et bouillants dévale en cascade sur les pierres se rafraichit aux fougères au courant d'un affluent glacé
se perd dans un entrelacs de branches et de roseaux.
Il creuse une baignoire dans le sable brulant construit des barrages et des vannes. Nage et barbote dans l'eau tiéde.
Des toiles d'araignées géantes barrent les passages.


Dans un nid en couloir décoré d'objets blancs, un apostlebird drague une femelle. 

Un python de trois mètres ondule au bord de la piste.

Un varan glisse le long de la berge et disparait dans l'eau chaude.

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Les chameaux du ''Ross river resort'' promènent des touristes le long du'' old ghan railway''.
Des fêlés du 4 fois 4 dépassent en trombe soulèvent un nuage de poussière rouge bondissent dans les ornières.

De minuscules serpents très venimeux glissent dans le lit de la rivière sans eau. Invisible et immobile entre les branches d’un figuier une araignée au long corps fin tatoué.
Dans la grotte de ''corroboree rock'' une foule de fantômes célèbre éternellement un rituel ancestral.
Une fenêtre dans la roche découpe un tableau paisible serein dans le paysage

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Un minuscule carré de lumière flotte sur l’horizon dans le silence de la nuit.
Le road train illuminé comme un sapin de Noël décélère et fait le plein à la BP.

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Le paysage brûle part en fumée se répand en flammèches.
La terre noircit les rapaces se rassemblent au-dessus d'un point.
ça sent le roussi.
Un boa gigantesque traverse la Stuart.
Il se lance d'un coup barre toute la route.
La tonne et demi du Toyota passe sur son dos
les roues avant klonk les roues arrière klonck
l'animal fait des vagues se tord hurle en silence.

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Toute la nuit, sous la lune, les dingos hurlent. 
Au lever du soleil une pie lance vers le ciel  bleu un son cristallin et pur.
Un varan d'un mètre se traine jusqu'à son trou.
Deux grands kangourous bleus immobiles se confondent avec le ciel.
Un road train fou  défonce la piste à grands bruits d’essieux dans un nuage de sable rouge.

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Des hommes sont venus depuis l’autre côté de la terre, en bateau pendant des mois. 
A Sydney, Ils sont montés dans un train poussif  jusqu’ a Oodnadata.
Ils ont entassés dans une brouette de quoi survivre, un matelas, une casserole et des outils pour prospecter.
Parfois une femme les accompagnait, rarement un enfant.
Ils sont partis à pied depuis la gare d’Oodnadata jusqu’à Arltunga à travers le désert de Simpson.
Ils ont marchés des jours sous le soleil de plomb 
ils ont passé des nuits affreuses à grelotter et écouter les dingos qu’ils prenaient pour des loups. 
Les mouches se sont acharnées sur leurs visages et les serpents les ont mordus.
Ils ont eu peur des aborigènes mais avec eux ils ont mangé du kangourou et des baies.

Ils sont arrivés au milieu de nulle part, dans un pays sans eau.
Ils ont cassés des cailloux pour trouver de l'or, certains en ont trouvé.

Depuis longtemps Arltunga a retrouvé la paix.

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Dans les Mac Donnell Ranges, les gorges de Trephina sont sèches, l’eau a disparu aspirée par l’air et la terre.
Il reste un bilabong d’eau limpide dans laquelle nage un gros baramundi .

Un aigle à tête blanche se perche sur un gommier, regarde ailleurs et plonge.

Des fleurs blanches ombrées de noir sont peintes sur la roche à côté de signes cabalistiques.
Un parfum de spiritualité plane sur le désert.
Les aborigènes ont répertorié et chanté chaque rocher, chaque grain de sable, chaque plante et chaque animal.

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Le soir, les perroquets noirs à ventre rouge se perchent sur les branches des gosh gums et à grands cris négocient les places pour la nuit.
La lune éclaire fort un monde très pur et silencieux.

Les dingos passent aboient.
le plus jeune grogne reçoit une claque et couine.
ils partent ailleurs et signalent en hurlant aux autres tribus installées à Arltunga ou ailleurs, dans les rochers lointains, que la lune est ronde et la nuit froide, que le ciel est constellé d’étoiles et qu’ici ils sont chez eux.

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Dans le noir de la nuit la Stuart plate et droite appartient aux road trains.
Les chauffeurs dopés à l’amphétamine et le nez sur le compte tour
ne lèvent pas le pied de l’accélérateur avant le matin 
et ne freinent ni pour les vaches couchées sur l’asphalte encore tiède 
ni pour les kangourous qui traversent et sont pris dans la lueur des phares, comme des lapins.
Au lever du soleil, les corps mutilés et gonflés jonchent les bords de la Hwy et attirent les rapaces. 
Aigles et corbeaux s’acharnent toute la journée à s’approprier des morceaux. 
Ils sont si voraces et agglutinés aux cadavres qu’ils bougent à peine au passage des voitures
elles les frôlent et les écrasent parfois. 

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Un trou, un tas, un tas un trou… 
Dans l’immensité plate deux cent cinquante mille trous et autant de tas, de toutes les couleurs de la terre, de l'ocre au jaune, du rouge au gris, s'étalent à l'infini.

Les chercheurs d’opales creusent le sol avec de drôles de machines à tête de canard. 
Ils sont en majorité Yougoslaves et achètent les journaux en langue croate ou serbe 
en même temps que les bâtons de dynamite et les légumes au super marché du coin. 
Les pick-up bourrés d’explosifs vont et viennent à toute vitesse sur les pistes défoncées 
et depuis peu il est interdit de creuser en ville. 
Les gens sont plutôt cool et sympas, pourvu que personne ne vole leurs opales, 
qu'ils puissent chercher fortune et rêver au futur.

Les aborigènes ont appelé la ville Coober Pedy :" homme blanc dans le trou"

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Mercredi 7 décembre 2005
La plage devenait naturiste, d’un pas à l’autre on se déshabillait.

Un minuscule poisson gris frétillait dans une mare d’eau oubliée par la marée; 
il s’est penché les mains en coupe pour le sauver et s’est fait mordre.

L'anniversaire
Ce jour là, il avait préparé un feu à côté de la tente, 
j'avais choisi un gâteau de grande surface, rose et glacé 
avec des petits coeurs de crème vert pistache et de longues
bougies, fines et élégantes. 
Les étoiles filaient, se pressaient en couches multiples dans 
le ciel noir et je cherchais la croix du sud.
La nuit était tiède, un boa énorme glissait le long de la
barrière en bois, silencieux comme une ombre. 
Un petit crocodile d’eau douce, un ‘freshie’ plongeait dans l’eau chaude.
J’ai soufflé les bougies.